mangeur de viande..."garantie" non ogm
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mangeur de viande..."garantie" non ogm
Économie 03/08/2009 à 06h51 ( sur le site de libé)
«Sans OGM» et sans reproches
Conso . La filière animale pourra notifier une alimentation non transgénique.
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NANTES, de notre correspondant NICOLAS DE LA CASINIÈRE
Discrètement, depuis fin juin, l’étiquetage «sans OGM» s’est glissé dans les rayons des supermarchés sur certains produits animaux. Cette pastille garantit que les bêtes ont été nourries sans aliment transgénique et que le produit final en contient moins de 0,9 %, le seuil toléré par la Commission européenne. Il s’agit d’un étiquetage expérimental et volontaire. Taille, couleur, typographie sont laissées libres à condition que l’ensemble ne soit «ni dénigrant ni trompeur».
«Injustice». Cette première expérimentation a démarré lorsque le Conseil national de la consommation a donné un avis favorable, le 19 mai, pour les produits d’élevage.
C’est la première étape avant que le Haut comité des biotechnologies ne donne son avis en septembre. A vrai dire, l’étiquette «sans OGM» devrait plutôt se lire «avec un minimum admissible d’OGM». En effet, la lisibilité de ce pourcentage, le fameux 0,9 %, peut poser des problèmes au client des grandes surfaces. Les premières pastilles spécifiaient «nourri sans utilisation d’OGM, minimum 99,1 %». Dilemme : «Si on note qu’il y a au maximum 0,9 % d’OGM, le consommateur va se dire qu’il y en a forcément. A contrario, si on indique qu’il n’y en a pas à 99,1 %, il peut nous reprocher ne pas atteindre les 100%», note Emmanuelle Dupont, directrice des Bœufs fermiers de la Sarthe.
Pour déterminer le taux d’OGM, on analyse des cargaisons à leur arrivée en France. Le maximum de 0,9 % de contamination est rarement atteint. «En réalité, à l’arrivée des cargos, on trouve le plus souvent autour de 0,1 %. On n’a jamais dépassé 0,3 %»,dit Yves de La Fouchardière, directeur du groupe sarthois Les poulets de Loué.
Depuis une dizaine d’années, quelques filières de l’Ouest ont choisi de nourrir leur bétail avec des tourteaux de soja, maïs, ou colza garantis sans OGM. Mais, jusqu’ici, avec interdiction de le dire aux consommateurs. «Cela fait dix ans qu’on assume un surcoût sans avoir la transparence sur le produit. Ne pas pouvoir le faire savoir était comme une injustice», note Alain Cabanes, directeur des Porcs fermiers de la Sarthe. Avec cet étiquetage de première génération, la France rejoint l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie.
«Ni-ni». Les éleveurs de poulets, bœufs, porcs issus de la filière du label rouge piaffaient depuis longtemps. «On avait déjà créé un sticker sur les poulets pour le salon de l’agriculture en 1998. Mais il a fallu le retirer», note Yves de La Fouchardière. C’était l’époque du «ni-ni». Ni étiquette pour les produits nourris au transgénique ni pour ceux issus d’une filière garantie sans OGM.
Aujourd’hui, les volaillers des filières «sans» marchent sur des œufs. D’abord, ils n’ont pas souhaité faire de sticker tapageur. Ensuite, ils s’interrogent sur la portée de l’étiquetage. «Doit-on considérer la totalité de la période d’élevage des bovins, ou les six derniers mois ? Et pour les porcs charcutiers, remonte-t-on jusqu’aux truies ?» demande Julian Pondaven, coordinateur du réseau Cohérence qui regroupe une centaine d’associations bretonnes concernées par le développement durable. «Depuis dix ans, plus on sonde le public, en France ou en Europe, plus le taux de refus des OGM augmente.» Désormais, c’est aux mangeurs de viande de mordre à l’étiquette.
«Sans OGM» et sans reproches
Conso . La filière animale pourra notifier une alimentation non transgénique.
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NANTES, de notre correspondant NICOLAS DE LA CASINIÈRE
Discrètement, depuis fin juin, l’étiquetage «sans OGM» s’est glissé dans les rayons des supermarchés sur certains produits animaux. Cette pastille garantit que les bêtes ont été nourries sans aliment transgénique et que le produit final en contient moins de 0,9 %, le seuil toléré par la Commission européenne. Il s’agit d’un étiquetage expérimental et volontaire. Taille, couleur, typographie sont laissées libres à condition que l’ensemble ne soit «ni dénigrant ni trompeur».
«Injustice». Cette première expérimentation a démarré lorsque le Conseil national de la consommation a donné un avis favorable, le 19 mai, pour les produits d’élevage.
C’est la première étape avant que le Haut comité des biotechnologies ne donne son avis en septembre. A vrai dire, l’étiquette «sans OGM» devrait plutôt se lire «avec un minimum admissible d’OGM». En effet, la lisibilité de ce pourcentage, le fameux 0,9 %, peut poser des problèmes au client des grandes surfaces. Les premières pastilles spécifiaient «nourri sans utilisation d’OGM, minimum 99,1 %». Dilemme : «Si on note qu’il y a au maximum 0,9 % d’OGM, le consommateur va se dire qu’il y en a forcément. A contrario, si on indique qu’il n’y en a pas à 99,1 %, il peut nous reprocher ne pas atteindre les 100%», note Emmanuelle Dupont, directrice des Bœufs fermiers de la Sarthe.
Pour déterminer le taux d’OGM, on analyse des cargaisons à leur arrivée en France. Le maximum de 0,9 % de contamination est rarement atteint. «En réalité, à l’arrivée des cargos, on trouve le plus souvent autour de 0,1 %. On n’a jamais dépassé 0,3 %»,dit Yves de La Fouchardière, directeur du groupe sarthois Les poulets de Loué.
Depuis une dizaine d’années, quelques filières de l’Ouest ont choisi de nourrir leur bétail avec des tourteaux de soja, maïs, ou colza garantis sans OGM. Mais, jusqu’ici, avec interdiction de le dire aux consommateurs. «Cela fait dix ans qu’on assume un surcoût sans avoir la transparence sur le produit. Ne pas pouvoir le faire savoir était comme une injustice», note Alain Cabanes, directeur des Porcs fermiers de la Sarthe. Avec cet étiquetage de première génération, la France rejoint l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie.
«Ni-ni». Les éleveurs de poulets, bœufs, porcs issus de la filière du label rouge piaffaient depuis longtemps. «On avait déjà créé un sticker sur les poulets pour le salon de l’agriculture en 1998. Mais il a fallu le retirer», note Yves de La Fouchardière. C’était l’époque du «ni-ni». Ni étiquette pour les produits nourris au transgénique ni pour ceux issus d’une filière garantie sans OGM.
Aujourd’hui, les volaillers des filières «sans» marchent sur des œufs. D’abord, ils n’ont pas souhaité faire de sticker tapageur. Ensuite, ils s’interrogent sur la portée de l’étiquetage. «Doit-on considérer la totalité de la période d’élevage des bovins, ou les six derniers mois ? Et pour les porcs charcutiers, remonte-t-on jusqu’aux truies ?» demande Julian Pondaven, coordinateur du réseau Cohérence qui regroupe une centaine d’associations bretonnes concernées par le développement durable. «Depuis dix ans, plus on sonde le public, en France ou en Europe, plus le taux de refus des OGM augmente.» Désormais, c’est aux mangeurs de viande de mordre à l’étiquette.
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