Ventilons !

par **Admin** Jeu 29 Jan - 23:18

Trois logements sur quatre contaminés par des produits chimiques

		Le magazine Que choisir a analysé l'air à l'intérieur de plus de 1.600 logements. Résultat : des polluants chimiques toxiques ou allergisants "contaminent" trois habitats sur quatre. Une seule solution : l'aération. Créé le 27 décembre 2001 Mis à jour le 27 décembre 2001 à 17h10

Ceux qui refusent d'ouvrir leurs fenêtres pour empêcher l'air pollué de se répandre dans leur maison vont devoir changer leurs habitudes. Les intérieurs de trois logements sur quatre présentent des cocktails de polluants chimiques toxiques ou allergisants. Ces analyses ont été effectuées par un laboratoire du magazine de l'Union fédérale des consommateurs Que Choisir, qui en publie les résultats dans son numéro de janvier. Hydrocarbures, désinfectants, cires... <table cellSpacing=0 cellPadding=0 align=right border=0><tr><td align=right> La solution : ventiler généreusement les pièces, même l'hiver </TD></TR></TABLE> </FONT>Que Choisir avait proposé à ses lecteurs il y a un an, en janvier 2001, de tester l'air de leur intérieur grâce à un kit de prélèvement. 885 lecteurs se sont prêtés à l'expérience et ont placé le kit dans l'endroit le plus fréquenté, généralement la chambre à coucher. 1.634 analyses ont ensuite été réalisées en laboratoire. 855 portaient sur les composés organiques volatils (COV), qui regroupent notamment les hydrocarbures, le benzène (cancérigène pour l'homme) et les composés chlorés, présents dans de nombreux produits ménagers comme les désinfectants, cires et colles, vernis, bombes dépoussiérantes etc. 779 analyses ont porté sur les aldéhydes, présents à la fois dans le tabac et dans des colles, vitrificateurs et cosmétiques. Les 885 logements analysés montrent des taux de COV supérieurs aux seuils de qualité américains pour 76% d'entre eux, et au delà du seuil allemand de qualité, moins exigeant, pour 54% d'entre eux. Les concentrations de formaldéhyde (bois agglomérés, sols stratifiés, colles, papiers peints...) sont supérieures dans 90% des cas aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé pour les populations sensibles (asthmatiques, allergiques). La solution : ventiler Cette contamination de l'air intérieur "n'est nullement une fatalité", comme en témoigne la trentaine de logements indemnes, souligne le magazine. La recette? Ventiler généreusement les pièces, même l'hiver. Bannir les produits en aérosols, qui "relarguent" dans l'air davantage de produits chimiques, tels que les bombes dépoussiérantes et cires vaporisables, et éviter les formulations contenant des solvants. Il n'y a pas de norme concernant la qualité de l'air intérieur en France. Les pouvoirs publics ont lancé en juillet le premier "Observatoire" chargé d'étudier l'air à l'intérieur des bâtiments, afin de mesurer ses incidences sur la santé.